2024-04-26

Face à l’arrestation et à l’incarcération d’un membre du Mouvement Socialiste

Face à l’arrestation et à l’incarcération annoncée d’un membre du Mouvement Socialiste, Tinko tient à manifester sa solidarité avec ce militant, sa famille et le mouvement politique auquel il participe.

Nous souhaitons également dénoncer les différentes institutions qui favorisent la répression, car la violence structurelle nécessite la participation des différents agents institutionnels afin que la classe ouvrière perçoive ces agressions comme naturelles. La légitimation de la répression nécessite des éléments qui lui donnent l’apparence de la liberté, des partis politiques institutionnels aux juges et à la police, en passant par les médias et les autres outils permettant de diriger la pensée.

Comme nous l’avons souligné dans le texte de la récente campagne lancée par Tinko, le militantisme politique et la répression sont les deux faces d’une même médaille. Alors que les mouvements révolutionnaires s’efforcent de changer radicalement la situation, les classes dirigeantes recourent à une violence sans mesure pour maintenir intacte la situation d’oppression et d’exploitation, en utilisant les moyens qui leur conviennent le mieux à un moment donné.

Ce cas doit également être placé dans la logique mentionnée ci-dessus. La répression a différents aspects. D’une part, il y a les mesures qui touchent l’ensemble de la population, c’est-à-dire le contrôle social quotidien, qui regroupe les mécanismes d’identification et de surveillance des masses. D’autre part, et grâce aux données obtenues à partir des mesures mentionnées au point précédent, il y a celles dirigées contre les activistes politiques, telles que la surveillance, les menaces, les offres de collaboration, les passages à tabac, la législation spéciale, les interminables rapports de police et de justice avec les noms et prénoms et, comme dans ce cas, l’emprisonnement.

Cette répression à l’encontre des militants politiques a une visibilité différente selon les circonstances personnelles dans lesquelles nous nous trouvons. Alors que le système fait l’inimaginable pour maintenir la majorité de la population dans l’ignorance de la répression, il a un intérêt particulier à nous faire prendre conscience, à nous militants politiques, de sa force, afin de conditionner notre militantisme par la peur.

Il est du devoir des mouvements politiques révolutionnaires de s’organiser et de construire des murs défensifs contre la violence des Etats qui nous oppriment, ainsi que de créer des réseaux de soutien pour ceux qui subissent la répression.

Nous continuerons également à plaider en faveur d’une amnistie totale, sachant qu’il s’agit d’une demande bien plus globale que la liberté pour les déportés, les réfugiés et les personnes en fuite. L’amnistie totale est le dépassement des raisons qui ont poussé ces personnes à se battre. Tant que cela ne sera pas réalisé, nous continuerons à apporter notre contribution en luttant contre la répression.

Dignité, solidarité, lutte et amnistie totale pour la défense des militants politiques !